Vous êtes actuellement en cumul emploi-retraite ? 

Lorsque vous déciderez de cesser définitivement toute activité professionnelle, vous pourrez bénéficier d’une seconde retraite.  

Rappelons qu’avant la réforme de 2023, les assurés en cumul emploi-retraite devaient verser des cotisations à fonds perdu, c’est-à-dire sans obtenir de nouveaux droits à retraite en contrepartie. 

Depuis la réforme, les cotisations leur permettent de se constituer une seconde retraite, tant en régime de base de Sécurité sociale qu’en régime complémentaire AGIRC/ARRCO. 

Attention : cette 2nde retraite n’est pas servie automatiquement, n’oubliez pas de la demander …  

Vous devrez adresser à votre caisse, par courrier, le formulaire « DEMANDE DE RETRAITE A LA SUITE D’UN CUMUL EMPLOI-RETRAITE » (document disponible sur le site Service-public.fr). 

QUELLES SONT LES CONDITIONS  POUR OBTENIR UNE 2nde RETRAITE ? 

Ce dispositif ne concerne que les retraités en cumul intégral. 

Il s’agit du CER qui permet de reprendre une activité sans contrainte, c’est-à-dire sans délai d’attente ni  plafonnement de rémunération. 

Pour pouvoir bénéficier d’un CER intégral, il faut remplir les conditions suivantes : 

  • Avoir au moins l’âge légal de départ 
  • Avoir liquidé l’ensemble de ses régimes de retraite obligatoires 
  • Avoir le nombre de trimestres requis pour obtenir le taux plein (ou avoir 67 ans). 

COMMENT EST CALCULEE CETTE  2nde RETRAITE ? 

En régime de base de Sécurité sociale : 

  • Peuvent en bénéficier les salariés mais également les indépendants (commerçants, artisans, chefs d’entreprise) et les professions libérales.  
  • Le revenu servant de base au calcul à la 2nde retraite sera le salaire mensuel moyen ayant permis la validation d’au moins 1 trimestre (ne concerne pas les régimes libéraux qui fonctionnent par points). 
  • Seront retenues pour le calcul de la nouvelle pension les périodes cotisées par l’assuré au titre de son activité professionnelle à partir du 1er janvier 2023. 

Toutefois si la reprise s’est faite chez le dernier employeur, les périodes cotisées ne seront prises en compte qu’à partir du 7ème mois. 

Cette pension bénéficiera du taux plein, c’est-à-dire que son montant ne sera pas réduit en fonction du nombre de trimestres manquant. 

Elle ne donnera pas lieu à majoration ou supplément. 

Elle sera limitée à 5% du Plafond Annuel de Sécurité Sociale, soit pour 2024 :  

46 368 X 5% = 2 318,40 €.  

Exemple : M. X, salarié, est parti fin 2022 au taux plein avec 169 T. 

Il reprend une activité au 1er janvier 2023 et la poursuit pendant 3 ans pour 3 000 € bruts par mois (36 000 € par an). 

Il pourra percevoir, au titre d’une 2nde retraite :  

36 000 X 50% X 12/169 = 1 278 € bruts par an. 

En régime complémentaire AGIRC/ARRCO : 

  • Les cotisations patronales et salariale dues à compter du 1er janvier 2023 sur la tranche 1, à savoir celles s’appliquant sur les rémunérations n’excédant pas le plafond annuel de la Sécurité sociale, permettront d’acquérir de nouveaux droits à retraite complémentaire. 
  • En revanche, les cotisations de la tranche 2, qui s’appliquent sur la fraction de rémunération allant de 1 à 8 plafond annuel de la Sécurité sociale,  ne permettront pas d’acquérir de nouveaux droits. 
  • Les points de retraite acquis lors de la période de CER libéralisé pourront être liquidés à compter du 1er janvier 2024. 
  • Cette nouvelle pension AGIRC-ARRCO viendra s’ajouter à la nouvelle pension de retraite de base. 

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